Les promoteurs éoliens ont plusieurs méthodes. Tout ce dont ils ont besoin c’est de propriétaires, qui acceptent de signer une promesse de bail et d’un préfet qui accorde une autorisation. Le ministère veille au loin à leur faciliter la tâche. Ils ont le temps, ils ont l’argent. Le coût d'achat de l'électricité produite leur est fixé et garanti, c'est un placement.
Ils peuvent passer en force, avec un dossier mal ficelé, aux études foireuses, impact ignoré, rejet des organismes de contrôles, des commissaires enquêteurs, des maires, des habitants, du préfet courageux même… La cour d’appel finira par te dire que ton paysage n’a rien de remarquable, que tes 75 monuments classés aux alentours, tes manoirs, tes châteaux, c’est pour les ploucs comme toi. Tu es égoïste de refuser ces superbes engins, de vouloir préserver un patrimoine. Et la Tour Eiffel ! Ils râlaient au début, mais ils sont contents maintenant les parisiens ! Soit, mais 7000 Tour Eiffel, ça fait quand même beaucoup et ça fait plus de bruit… Et gageons que ça se visitera moins. Une politique énergétique « ambitieuse » à la botte de l’Allemagne plus tard et un préfet aux ordres finira par signer ( voir projet éolien de Vou et la Chapelle Blanche Saint Martin « ferme éolienne du Bois Bodin »). https://www.adeb37.com/projet-eolien-de-vou-la-chapelle
Les promoteurs peuvent aussi être plus sérieux, viser l’acceptabilité, le nouveau mot à la mode au ministère de la transition écologique. Ils font les études d’impact, réunissent les riverains pour présenter le projet avant de déposer leur dossier, ne trichent pas sur les photomontages. Ils savent qu’à 10 km, le projet honteux est accepté, ils sont relax.
Mais ils sont commerciaux dans l’âme, ils ne peuvent pas s’empêcher de vendre la lune. Quand ils déballent leur argumentaire devant les habitants, ils prennent bien soin de mentionner les officines de l’environnement qu’ils ont missionné : Thema, Sepant, Caudalis, LPO, Echochiron, etc… La caution écologique. Pourtant même là, ça part mal : les oiseaux protégés, ils sont dans le coin, mais pas sur zone. Ah bon ? Mais nous on les voit, on a même des nids à la maison ! Ah ! Silence gêné. Il n’y a pas de couloir de migration. Oh mais alors les oies, les cigognes, les grues, les grandes aigrettes que les locaux voient passer, mirage ? La LPO n’est pas venue au bon moment, n’a pas interrogé les riverains, dommage.
Ensuite ils tentent de faire valoir les quantités de CO2 évité, mais pas de chance, on est plusieurs à savoir que du décarboné qui remplace du décarboné, ça n’évite rien du tout.
Puis vient le léger accommodement avec les chiffres : 2500 heures de production promis au lieu des 1900 possibles, une quantité de MWh survitaminée. On connaît le facteur de charge en région centre, on peut donner la réalité des chiffres : il y a 8760 heures dans une année, 1900 heures c’est 79 jours, 2500 c’est 104 jours. Je ne vous fais pas l’injure de convertir en mois. Mais le temps de prendre la calculette pour dénoncer l’arnaque, on a déjà changé de sujet. Cinq éoliennes de 165m pour produire au maximum 3 mois par an. Avec l’approbation de ceux qui pensent de bonne foi que ça fera fermer les centrales nucléaires. Les chiffres sous les yeux, vous y croyez toujours ?
L’argent. Les maires qui les invitent au mépris de l'avis des maires mitoyens, les conseillers municipaux, tous ces Esaü qui vendent leur droit d’aînesse contre un plat de lentilles, qui engagent leurs administrés et ceux des communes voisines qui n’ont rien demandé, qui pour certains ne s’oublient pas au passage en signant eux-mêmes un bail avec les promoteurs.
Le financement participatif. Sujet parfait pour l’acceptabilité, nouveau credo de la politique des énergies renouvelables intermittentes. Les citoyens investissent ! Magnifique. Ce qu’ils ont déjà payé sur leur facture d’électricité ou à la pompe en faisant le plein, ils le repayent en participant à une opération financière. On est loin de l’écologie. Dans ces associations de développement des renouvelables, le discours anti nucléaire refleurit souvent, ils vont sauver la planète. En important du gaz … En émettant donc plus de CO2. Mais ce n’est pas grave, finalement, ce n’est que 80 jours par an, hein.
Ce deuxième projet, c’est celui de Sepmes, à quelques kilomètres de celui de Vou La Chapelle Blanche. Même concentration de monuments historiques, mêmes paysages, avec en plus un maire complice dans l’équation. Ne doutons pas que le préfet signera joyeusement et que les défenseurs de l’écologie mal digérée se réjouiront. https://www.adeb37.com/projet-eolien-de-sepmes
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